Un problème ? ... Quel Problème ?

25/04/2019

Il est bon de se rappeler que tout problème a une solution.

Il nous arrive d'avancer dans le quotidien, fidèle à nous même et à nos schémas, sans que nous nous posions trop de questions. La vie suit son cours et, « fatalement », de petits cailloux viennent coincer l'engrenage si bien huilé de la routine. Nous luttons autant que possible, continuons « tête dans le guidon », faisant fi de tous ces obstacles... tant et si bien que les difficultés finissent insurmontables et les problèmes insolubles.

Nous avons alors tendance à foncer tête baissée, à vouloir prendre le problème à bras-le-corps, à ne voir qu'une ou deux solutions possibles (choix cornélien entre la peste et le choléra), à braver la tempête pour maintenir le cap .... A moins que nous soyons plutôt autruche : avançons... on verra bien plus tard !

Et cela finit (comme à l'accoutumé) par une seconde problématique qui prend le relais...

Et si, pour une fois, nous prenions un moment pour nous dire que, peut-être, nous n'avions pas compris le problème ? Et si nous essayions de prendre du recul sur les événements et notre vie ?

Quel serait le risque après tout ? Prendre conscience que nous nous sommes trompés jusque-là ? Soit ! La meilleure façon d'arriver où nous voulons (ou de résoudre un problème) est encore de se rendre compte que nous ne sommes pas sur le bon chemin. Nous avons tous eu, à l'école, un problème de mathématiques où nous avons passés des heures à réfléchir, avant de déchirer la feuille, de recommencer de zéro... et de parvenir au résultat en quelques minutes !

Et si nous faisions pareil avec notre vie ? Prenons le problème, déchirons-le, et repartons des postulats de départ. Quel est le « vrai » problème ? Quelle est la source de ce que nous considérions comme le problème ? Quel est le « problème racine » ? Qu'est-ce qui dysfonctionne et ne correspond pas à nos aspirations profondes ?

Nous y sommes.... Nos « aspirations profondes ». Tout problème trouve sa source dans une disharmonie entre notre vie et nos aspirations profondes. Pas nos rêves d'être « riche », d'avoir « une belle maison, une belle voiture, un travail important... ». Nos réelles aspirations : avoir du temps pour apprendre de nouvelles choses, peindre, composer de la musique, jouer avec nos enfants, nager, faire le tour du monde... Toutes ces choses qui nous font vibrer, qui sont « qui nous sommes », pour lesquelles le temps n'existe pas. Ces choses qui gonflent notre cœur et tout notre être de joie et de bonheur.

C'est cela qui nous définie et nous incite à avancer. C'est cela que notre inconscient, que notre Âme, aspire à retrouver, à expérimenter et à vivre. Si nous nous éloignons de cela, tout notre être va tendre à nous ramener vers ce qui fait sens pour nous. Nous allons attirer (inconsciemment) tout ce qui peut nous faire comprendre que nous sommes sur le mauvais chemin. Les « problèmes » arrivent.

En occident, nous avons tendance à calquer notre vie sur notre système médicale : en cas de problème (de maladie), nous cherchons un moyen de supprimer les côtés désagréables de celui-ci (les symptômes) sans nous préoccuper de ce qu'il signifie (la cause). Le problème va donc se répéter inlassablement (finance, travail, santé, vie amoureuse...).

Prenons un exemple concret.

Un homme, qui travaille dans une entreprise depuis 5 ans, souffre d'une tendinite au poignet à cause d'un mouvement répétitif. Malgré tous les anti-inflammatoires, sa tendinite ne se soigne pas et il est obligé de se mettre en arrêt maladie. Il va donc avoir un certain manque à gagner (délai de carence, prime en moins...). Le problème, selon lui, est donc un problème financier, doublé d'un problème de santé. Le problème racine, lui, est son travail qui ne lui convient pas. Si le mouvent répétitif, qu'il doit faire pour travailler, lui cause une blessure, alors traiter la blessure (le symptôme) n'enlèvera pas la cause de celle-ci. Le problème perdurera donc.

Libre à lui de conserver son travail pour diverses raisons. Le problème racine n'en est pas moins son travail et non sa blessure.

Nous avons tous des difficultés. Il y en a que nous avons une unique fois dans notre vie (que nous gérons en général admirablement bien, avec une grande adaptabilité) et il y a celles qui se présentent régulièrement : tous les deux ans, tous les mois, toutes les semaines... tous les jours.

Tant que nous ne comprenons pas le problème racine (l'idée, le concept, le fait...) qui cause le phénomène qui nous déplaît, alors celui-ci se répétera inlassablement. Nous créons notre réalité. Si nous créons toujours les mêmes choses de la même manière, nous créerons toujours les mêmes problèmes.

« La folie, c'est de se comporter toujours de la même manière en espérant un résultat différent » Albert Einstein

Essayons donc de faire une pause. De ne plus considérer le problème mais simplement de prendre du recul sur les faits et sur notre vie. Qu'est-ce qui fait écho en nous ? Quels sont les paramètres importants à prendre en compte ? Quelles sont nos priorités ? Sont-elles les bonnes ? Celles qui nous correspondent ?

La remise en question est la clé. Ne rien prendre pour acquis, mais se questionner intrinsèquement sur chaque chose. Revalider (ou non) chaque jour ses valeurs et ses choix. Il n'y a pas de mauvais choix, il n'y a que des choses qui nous correspondent ou non. Nous évoluons et celles-ci peuvent évoluer aussi. Se questionner sur nos choix passés est donc un bon moyen de savoir s'ils nous correspondent encore aujourd'hui. Que ce soit notre travail, nos hobbies, notre style de vie, notre alimentation, nos amis, nos amours... Nous sommes libres de les changer à tout moment... ou de les rechoisir chaque jour.

Nos « problèmes » viennent bien souvent que nous oublions que nous avons TOUJOURS le choix et que nous considérons dans l'équation de départ des constantes qui n'en sont pas. Si nous pensons que nous ne pouvons pas changer de travail, effectivement celui-ci ne peut pas être le problème, vu que nous nous privons du même coup de la solution. Mais si nous nous autorisons à être qui nous sommes, et donc à avoir le choix, alors nous pouvons trouver la cause première de notre mal-être.

Autorisons-nous donc à être, à choisir et à considérer chaque événement, non pas comme un problème, mais comme une aide pour se recentrer, un pense bête qui nous dit « N'oublies pas QUI tu es ».

Isabelle